Plasticité cérébrale
- ChloeSalesse
- 22 nov. 2021
- 2 min de lecture
Selon l'INSERM, le cerveau est en perpétuel remaniement. En effet, la plasticité cérébrale est un phénomène observable comportant trois niveaux : structural (modification physique), fonctionnel (modification de l’efficacité) et phénotypique (activation de certains neurones « dormants » ou détournement de leur fonction). Selon Vincent & Lledo (2012), la création de connexions neuronales est favorisée par la nouveauté, la créativité et l’espace culturel.

Dès le plus jeune âge :
Au cours du développement, chaque individu passe par des étapes d’apprentissages et d’expériences. La structure cérébrale acquise se modifie alors sous l’influence de ces processus nouveaux en fabriquant de nou
velles connexions entre les neurones. Pour décrire la capacité du cerveau à se façonner au gré du développement, on parle alors de « plasticité cérébrale ». Le cerveau défend son titre d’organe dynamique par cette possibilité d’évolution. Pour Vidal (2012), les connexions neuronales et les synapses d’un nouveau-né évolueront mais elles représentent 10%. Les 90% restants correspondent aux nombreuses synapses nouvelles qui se constitueront au fil du développement.
Les interactions avec le monde extérieur sont essentielles et guident la mise en place de ces circuits afin d’assurer les fonctions sensorielles, motrices ou cognitives. Ainsi, la structuration de la matière cérébrale dépend de nos expériences personnelles. Elle débute d’ailleurs dès la vie in utéro et cela se poursuit de manière plus intense après la naissance. Prenons l’exemple d’un pianiste, la pratique intense de l’instrument va modifier le cortex cérébral dès son plus jeune âge. Les zones sollicitées du cerveau (motricité digitale et audition) vont alors construire des connexions neuronales supplémentaires. Plus l’apprentissage est important plus le tiss
u nerveux est remanié. Il en est de même pour un sujet adulte, la plasticité se traduit par la mobilisation intensive de certaines régions du cortex afin d’assurer une nouvelle fonction ma
is aussi par la possibilité de réversibilité lorsque l’une des fonctions n’est plus suffisamment sollicitée. La plasticité cérébrale serait alors un moyen de changer d’habitudes et d’acquérir de nouveaux apprentissages.
A la suite d’une lésion cérébrale :
D’après Vidal (2012, p. 18) , « Une des découvertes les plus étonnantes est la capacité d’adaptation du cerveau aux événements de la vie ». Ce phénomène de plasticité cérébrale se met en jeu lors des situations de lésions cérébrales et semble indispensable durant le parcours de soin et notamment lors de la r
ééducation et de la réadaptation. Or, les zones endommagées ne seront plus fonctionnelles. Les imageries à résonance magnétique permettent de visualiser les phénomènes de compensation. Ainsi, les différentes régions de l’encéphale qu’importe l’hémisphère, peuvent prendre le relais. L’adaptation aux événements de l’environnement n’est pas considérée comme un frein dans la dynamique cérébrale. Les capacités mentales ne sont pas en lien direct avec la morphologie du cerveau ni avec l’épaisseur du cortex. Les lésions cérébrales, à elles seules, ne peuvent pas prédire le devenir de l’individu. Le modelage cérébral se réalisera en fonction de l’influence personnelle (apprentissages et vécus) et environnementale.
Chloé SALESSE
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